Le documentaire « KAIZEN : 1 an pour gravir l’Everest » du Youtubeur Inoxtag, diffusé le 13 septembre dernier au cinéma, et dès le lendemain sur YouTube, a eu un effet retentissant ces dernières semaines, atteignant 35 millions de vues. Il a également suscité plusieurs polémiques quant à la dissonance entre le discours et les actions du Youtubeur, notamment sur la préservation des écosystèmes naturels fragilisés par le surtourisme et le rapport aux écrans.
HERE - l’expertise tourisme du groupe Havas – en collaboration avec l’institut CSA a interrogé les Français âgés de 16 à 40 ans afin de faire le point sur les messages retenus, notamment en lien avec leur imaginaire du voyage.
Une belle audience
Le premier enseignement de cette étude est sa forte pénétration au sein de la cible étudiée, puisque 38% de 16-40 ans ont vu le documentaire Kaizen tandis que 43% en ont entendu parler sans le voir. Sans surprise, les 16-24 ans l’ont davantage visionné, avec un taux de pénétration à 59%.
De nombreux messages autour du dépassement de soi, largement assimilés par le public
Les principaux messages portés par le documentaire ont été dans l’ensemble très bien retenus par les spectateurs.
Parmi les plus fortement mémorisés, on retrouve le besoin de déconnecter des écrans, la notion de dépassement de soi, et de reconnexion à la nature. La déconnexion des écrans a été un message clé, 62 % des spectateurs ayant pleinement adhéré à ce discours (94% en tenant compte de ceux ayant répondu « oui plutôt »). 62% des spectateurs sont également tout à fait d’accord (93% si on ajoute les « oui plutôt »), avec l’injonction au dépassement de soi portée par le documentaire. Il a aussi mis en avant la reconnexion à la nature, un message retenu par 61% des spectateurs, (93% en ajoutant les « oui plutôt »). Ces deux derniers messages ont particulièrement résonné auprès des jeunes spectateurs, âgés de moins de 25 ans, qui ont témoigné une plus grande sensibilité à ces thèmes.
Prise de conscience sur la sur-fréquentation touristique
Le documentaire a également sensibilisé son audience au problème de la sur-fréquentation touristique. 67% des spectateurs déclarent qu’ils regarderont à l’avenir si leur prochaine destination visitée est concernée par une fréquentation touristique excessive. 88% des répondants déclarent être prêts à ajuster leur séjour en conséquence, soit en changeant de destination, soit en décalant leur visite à des dates moins fréquentées. 8% ne peuvent pas agir par manque de flexibilité. “Kaizen fait la démonstration des conséquences néfastes du sur-tourisme (mise en danger d’autrui, pollution...) mais aussi du caractère irrationnel de nos préférences : à défi sportif quasi égal, on préférera les embouteillages dangereux du mythique Everest à la tranquillité et beauté de l’Ama Dablam. La société, sous l’influence des réseaux sociaux, nous pousse à hiérarchiser les expériences en fonction de l’image qu’elles renvoient de nous. C’est ce que vient questionner Inoxtag.” commente Philippine van Tichelen, Directrice générale de HERE.
L’aventure et la déconnexion ne riment pas uniquement avec le voyage lointain
Cette étude nous enseigne que les 16-40 ans ne lient pas obligatoirement l’aventure et la déconnexion avec l’éloignement géographique : la plupart des spectateurs (83%) déclare pouvoir vivre des expériences transformatrices ou des aventures de la même intensité aussi bien en France que dans un pays plus lointain. 85% des spectateurs ont affirmé qu’ils pouvaient vivre des expériences transformatrices proches de chez eux. De plus, 87% des spectateurs ont indiqué qu’ils pouvaient se déconnecter du quotidien sans avoir besoin de partir loin, en privilégiant des destinations accessibles sans avion.
“A l’heure où le tourisme est attaqué pour son empreinte environnementale, il est indispensable de façonner de nouveaux imaginaires autour du voyage, et de casser l’association souvent faite entre éloignement géographique et dépaysement. Le documentaire Kaizen y contribue, en montrant l’épanouissement apporté par son entrainement en France. Une partie de son impact tient justement au fait qu’Inoxtag n’est pas un influenceur spécialisé dans le voyage, et donc que sa communauté, en étant peu souvent exposé à ce type de contenu, y est d’autant plus réceptive.” souligne Philippine van Tichelen.
À propos de CSA : www.csa.eu
Depuis plus de 40 ans, CSA Research apporte aux entreprises et institutions une compréhension fine des comportements. Multi-secteur, CSA génère et croise une donnée hybride (attitudinale et comportementale, passive et active, qualitative et quantitative) et opérationnelle car activable. CSA, dirigé par Yves Del Frate, CEO, fait partie du groupe Havas depuis 2015.
À propos de HERE
HERE est l’offre du groupe Havas consacrée à l’accompagnement des acteurs du tourisme (destinations touristiques, acteurs de l’hospitalité, de la mobilité…) sur leurs enjeux de transformation et de croissance. Elle s’appuie sur l’ensemble des sociétés et marques du groupe Vivendi (GEO, National Geographic, Gameloft, CANAL+, Banijay…) pour créer et déployer des solutions capables d’engager efficacement les voyageurs.
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