Janvier 2021

Le #NewDeal vu Thierry Libaert – Comité Économique et Social Européen (CESE)

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Thierry Libaert est depuis 2010, membre du Comité économique et social européen, l'assemblée consultative des partenaires économiques et sociaux européens, ainsi que Vice-président et directeur Europe du think-tank La Fabrique écologique. Il est l’auteur de nombreux ouvrages et a dirigé dernièrement chez O. Jacob « Quelles sciences pour le monde à venir ? Face au déréglement climatique et à la destruction de la biodiversité. » 
Que retiens-tu personnellement de cette année un peu folle ? 
Le désarroi. Et cela alors même que l’éventualité du risque pandémique était au plus haut sur la quasi-totalité des cartographies des risques mondiaux. Cela doit nous conduire à repenser nos dispositifs d’alerte, alerter sur un risque n’a jamais suffi pour entraîner une action. 
 
Qu’est-ce que cette année de pandémie va changer ?  
J’aimerais qu’elle nous serve de leçon pour affronter les crises futures et surtout la crise climatique. Malheureusement, la communication sur ce sujet est technique, alarmiste, incantatoire, contraignante et informationnelle. Pour être efficace, la communication doit donner envie, il y a donc encore un peu d’efforts à envisager. 
  
De quoi es-tu le plus fier professionnellement cette année ?  
D’avoir été renouvelé pour un nouveau mandat au Comité Économique et Social Européen. J’ai été nommé en 2010 par François Fillon, renouvelé par Manuel Valls en 2015 puis par Edouard Philippe en 2020, ce qui prouve qu’on peut transcender les clivages politiques. Selon moi, il y a deux conditions à notre épanouissement professionnel ; le sentiment que notre travail est utile et porteur de sens, et celui d’avoir plaisir à le réaliser. Pro-européen convaincu, ce comité me permet de faire avancer mes idées dans une ambiance de recherche permanente de consensus. 
 
Quelle est l’actu qui te concerne et qui te donne foi dans l’avenir ? 
J’avais rédigé un premier rapport en 2017 pour la Fondation Nicolas Hulot sur le sujet de la compatibilité de la publicité avec la transition écologique. Après le nouveau rapport remis en juillet 2020 au ministre de la transition écologique, je suis heureux de voir que ce sujet est désormais considéré sérieusement. Après une phase un peu conflictuelle, où de nombreux publicitaires étaient sur la défensive, j’ai le sentiment qu’on débouche enfin sur des pistes intéressantes. Je pense notamment à tout le travail engagé sur les représentations et l’imaginaire publicitaire, ce que la publicité donne à voir derrière la promotion des produits et services, et cela est porteur d’espoir. 

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